Nous produisons un nouvel encart qui va grossir notre revue de presse sur « la justice ».
Le titre (en Suisse, les évêques envisagent de créer un nouveau tribunal) résume tout l’encart.
Sachez que l’éditorialiste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
Vous pouvez de ce fait vous fier aux infos qu’il diffuse.
La date de parution est 2023-09-23 11:05:00.
La Conférence épiscopale de Suisse s’est déclarée « dévastée » après qu’une étude a identifié près d’un millier de victimes et des efforts généralisés pour dissimuler les abus. Selon cette enquête commanditée par la Conférence des évêques suisses (CES), l’Union des supérieurs majeurs (USM) et la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ), et menée par deux chercheuses de l’Université de Zurich, 921 victimes d’abus sexuels ont été identifiées au sein de l’Église helvétique depuis 1950.
Les premiers résultats – qui vont être complétés par une nouvelle campagne de recherches d’une durée de trois ans –, montrent que dans plus de la moitié des cas (56 %), les victimes sont des garçons, et dans trois quarts des abus signalés (74 %), il s’agit de mineurs. Les abuseurs sont, à quelques exceptions près, des hommes, en grande majorité des prêtres.
La plupart des violences sexuelles ont été commises avant 1970 (22 % remontent aux années 1950, 25 % aux années 1960). Dans 11 % des cas, les faits ne sont pas datés ou s’étendent sur de longues périodes. Pour les chercheurs, il faut évidemment considérer que les résultats obtenus à ce jour ne concernent qu’une petite partie des cas, tant la chape de silence jetée sur les faits a prévalu, au moins jusque dans les années 2000.
Un tribunal pénal et disciplinaire ecclésiastique pour l’Église de Suisse
Face à cette situation, les évêques suisses affirment, samedi 23 septembre dans un communiqué, « avoir déterminé des mesures concrètes pour renforcer les garanties et contribuer à assurer que les victimes soient entendues et qu’elles et leurs familles reçoivent justice et soient soutenues ».
Parmi les mesures phares, la conférence a indiqué vouloir « créer un tribunal pénal et disciplinaire ecclésiastique pour l’Église de Suisse ». « Le droit pénal suisse continuera bien entendu à prévaloir et les autorités pénales seront toujours sollicitées pour tout cas d’abus ou autres infractions commises dans le cadre ecclésiastique », souligne-t-on. Le nouveau tribunal, dont les modalités de création doivent être discutées avec le Vatican, s’occupera plutôt des sanctions nécessaires contre les violations de la loi ecclésiastique par les membres du clergé.
Car l’étude a également déterminé que la plupart des cas n’avaient pas été signalés ou que les documents contenant des informations avaient été détruits. La Conférence des évêques a ainsi annoncé une enquête distincte au début du mois à la suite d’accusations selon lesquelles quatre évêques actuels et deux anciens évêques auraient dissimulé des cas d’abus sexuels commis par le clergé.
Bibliographie :
Du mauvais côté de la loi,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
Le guide des expertises judiciaires,Ouvrage .
Photographie/Personnalités/B/Bruno Braquehais,Ouvrage .