Au tribunal de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les violences conjugales sont jugées à part, lors de journées d’audience qui y sont exclusivement consacrées. Le nombre d’affaires est réduit par rapport à une audience correctionnelle classique, pour se donner le temps de mieux juger. Les magistrats sont volontaires et formés à la mécanique des violences conjugales. À la barre, les hommes rechignent souvent à reconnaître leurs torts.

244 000 victimes en 2022

Les prévenus sont tous convoqués à la même heure, puis jugés les uns après les autres dans la même salle. Selon la juge, ça peut avoir un effet pédagogique. « Ça m’est arrivé d’avoir des audiences où le prévenu est arrivé à la barre en disant : ‘J’ai entendu les autres dossiers, je ne veux pas être comme ces gens-là et pourtant, c’est bien moi qui ai commis les faits’ », explique la magistrate.

Lorsque les prévenus n’ont pas d’antécédents de violences sur conjoint, ni de casier judiciaire, le tribunal les condamne rarement à de la prison ferme. En 2022, 244 000 victimes de violences conjugales ont été recensées en France.