Mardi 7 mars, une quinzaine de techniciens et experts de la culture de l’avocat ont visité les serres de Patrice Mallet à Subéhargues. On trouvait à ses côtés les installateurs de Reden Solar, entreprise du Lot-et…

Mardi 7 mars, une quinzaine de techniciens et experts de la culture de l’avocat ont visité les serres de Patrice Mallet à Subéhargues. On trouvait à ses côtés les installateurs de Reden Solar, entreprise du Lot-et-Garonne qui a équipé les 3,5 hectares de serres en panneaux photovoltaïques (2018). Elle accompagne les exploitants dans la valorisation maraîchère, arboricole, florale de la surface, bien au-delà de son métier de base qui est la revente de l’électricité produite. On trouvait aussi des techniciens en agronomie des Pyrénées-Orientales où l’avocat a commencé son implantation et deux chercheurs et techniciennes d’Agro Ressource, une entreprise installée à Orange et spécialisée dans le pilotage fin de l’irrigation.

Serres « froides »

Même si l’investissement de la structure vitrée ne lui incombe pas, l’agriculteur a tout intérêt à la rentabiliser par des cultures à forte valeur ajoutée et souvent innovantes (plantes aromatiques, agrumes…) Patrice Mallet a fait des choix en arboriculture : un hectare est dévolu au kiwi jaune et rouge dont le prix va de 3 à 7 fois celui du kiwi vert ; 50 ares vont aux agrumes et un premier lot de 30 ares est consacré à la plantation d’avocats.

Cette plante d’origine tropicale peut se développer dans des serres « froides » (non chauffées) si l’on prend la précaution de prévoir un système antigel. Les avocatiers plantés en 2020 ont un beau développement aérien et atteignent le sommet de la serre.

8 jours d’affinage

Selon les experts, seule la pollinisation est délicate, voire « mystérieuse » . La culture sous serre froide limite la propagation des maladies, l’ombre et l’absence de vent limitent le stress hydrique et donc l’apport en eau qui se fait au travers d’un bassin de stockage récupérant intégralement les eaux des 3,5 hectares de toitures. Agro Ressource a d’ailleurs implanté plusieurs sondes pour établir en terrain argileux les ratios de réserves hydriques utilisables par l’arbre.

Enfin, le fruit de l’arbre peut rester sur celui-ci pendant trois mois, mûr. Le stade où nous le consommons résulte de huit jours d’affinage ; un pied peut produire 100 kilos de fruits.