Dans le cadre de notre mission de vous informer, nous publions ci-dessous un texte vu sur internet il y a à peine quelques minutes. La thématique est «la justice».
Le titre séduisant (un homme abat son ex-femme devant le tribunal judiciaire avant de se suicider – Libération) est sans ambages.
Sachez que le journaliste (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez de ce fait vous fier aux infos qu’il donne.
La date de publication est 2024-02-20 14:56:00.
Un drame choquant devant des dizaines de témoins. Une femme de 66 ans a été tuée d’une balle dans la tête ce mardi 20 février sur le parvis du tribunal judiciaire de Montpellier par son ex-mari. Le suspect, âgé de 72 ans et qui n’était pas connu des services de police ou de justice, a ensuite retourné l’arme contre lui.
Selon le procureur de la République du Montpellier, Fabrice Bélargent, les deux personnes étaient convoquées ce mardi après-midi devant le juge des affaires familiales «aux fins de liquidation des intérêts patrimoniaux à la suite de leur divorce prononcé en 2016». «Ils n’étaient pas convoqués devant le tribunal pour une procédure de violences intra-familiales», a précisé le procureur. «Il n’y avait pas de procédure en cours en matière de violences», «ni d’ordonnance de protection», a-t-il insisté. L’enquête a été confiée au service interdépartemental de la police judiciaire de l’Hérault. Selon les informations de Libération, l’homme pratiquait le tir sportif.
«On s’est jeté derrière le banc»
Une femme, agente du tribunal, a accepté de témoigner auprès de Libération. «C’était encore la pause, il faisait un grand soleil cet après-midi à Montpellier. Un peu avant 14 heures. Nous étions dans la cour, assis, au soleil, près de l’entrée du tribunal. Un homme était assis, calme, les cheveux grisonnants, avec un gros manteau.» «Je lui tournais le dos quand j’ai entendu une détonation. On a couru, on s’est jeté derrière un banc. On a vu le corps de la victime. Une femme aux cheveux grisonnants, elle aussi. On m’a dit qu’il lui avait tiré dans la tête.» Selon cette témoin directe de la scène, «juste après avoir tiré, [l’homme] a crié. Et quelques secondes après, il a mis le pistolet dans sa bouche. On a entendu une autre détonation. Il est mort sur le coup.»
D’après plusieurs témoignages publiés par Midi Libre, «la victime était en train d’entrer dans le tribunal en s’approchant du sas de sécurité, le tireur était déjà assis à côté, sur un banc en béton. Je pense qu’il devait l’attendre. Dès qu’elle s’est avancée, il s’est approché et lui a tiré à bout portant dans la tête. Il a eu ensuite une énorme flaque de sang, le bruit, les cris. […] J’ai entendu l’autre détonation une dizaine de secondes plus tard».
Les personnes présentes au tribunal, avocats et personnels de justice, ont été «immédiatement confinées avant d’être évacuées», a précisé Fabrice Bélargent. La piste terroriste avait rapidement été écartée. «La communauté judiciaire est sous le choc», a indiqué le procureur. Une cellule médico-psychologique a été mise en place et, à partir de mercredi, la direction des services judiciaires devrait également organiser un service interne de soutien piloté par le ministère de la Justice. «Tous les personnels de justice qui ont vu la scène ont la possibilité d’être pris en charge dès aujourd’hui par une cellule d’urgence», selon le procureur.
Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a quant à lui tenu à «saluer la réactivité de tous les acteurs […] qui ont très bien réagi», notamment le Samu et des sapeurs pompiers.»
Un «femmage» devant le tribunal
Aux alentours de 17 h 30, alors qu’un large périmètre autour du tribunal était encore bouclé, une dizaine de militantes féministes et du NPA, et deux avocates en robe, se sont rassemblées pour un «femmage» à la femme tuée par son ex-mari. «Nulle part, nous ne sommes en sécurité», dénonce Naouel, auprès de Libération. La militante d’Osez le féminisme de 47 ans a appelé à ce rassemblement. «J’insiste sur le mot femmage, à cette femme assassinée par son ex-conjoint.» À 18 h 27, devant le tribunal, une minute de silence était respectée. Puis des fleurs étaient déposées et des bougies allumées.
Plus tôt, sur X, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, s’est dit «horrifié par le féminicide qui a eu lieu devant le tribunal de Montpellier cet après-midi». «Mes pensées vont à la victime et à ses proches. Tout mon soutien au personnel du tribunal. La cellule de soutien psychologique est déclenchée.» Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a lui parlé d’«acte atroce» et assuré son «soutien aux personnels de justice durement éprouvés». «Un homme a assassiné son ex-femme devant le tribunal judiciaire de Montpellier avant de se suicider, a également tweeté le député LFI de l’Hérault, Sébastien Rome. Mes pensées à la victime et ses proches ainsi qu’à l’ensemble du personnel judiciaire et des témoins de cette scène effroyable.» Selon l’élu, il s’agit du «28e féminicide en France en 2024». D’après le ministre de la Justice, 94 femmes avaient été tuées par leur conjoint ou ex en 2023.
Selon une étude du ministère de l’Intérieur publiée en en septembre 2023, «une part importante des auteurs d’une mort violente au sein du couple (37 %) se suicide ou tente de le faire à l’issue de la commission des faits». En 2022, 38 suicides et 15 tentatives avaient été recensés dans le cadre de féminicides. «Ils concernent quasi exclusivement des hommes (50 hommes pour 3 femmes)», précisait le ministère de l’Intérieur.
Mise à jour à 18 h 52, avec l’ajout du «femmage» devant le tribunal judiciaire de Montpellier.
Lecture:
Contes d’Italie/Justice populaire,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
Les Tribunaux français face à la justice européenne,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
Un combat pour la justice,Ouvrage .