Nous venons de découvrir ce texte sur le thème « la justice ». Avec régal nous vous en communiquons l’essentiel dans cette publication.
Le titre (En Ukraine, une soif de justice contre les crimes russes) est parlant.
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L’article d’origine mentionné :
Personne n’est jamais vraiment préparé à faire face à une telle litanie d’horreurs, parce que nul n’est prêt à croire que des crimes de cette nature vont avoir lieu devant ses yeux, chez lui, dans son pays, sa ville. Et puis, cela arrive. Alors, face aux assassinats, aux tortures, aux viols, aux déportations, certains se révèlent finalement un peu mieux aguerris que d’autres. Le général Maksym Tsutskiridze dirige, à 38 ans, la plus vaste enquête de crimes de guerre jamais menée dans le monde.
Il y a certes des conflits armés contemporains qui ont tué davantage de civils, du génocide au Rwanda à la guerre en Syrie, mais jamais un pays n’avait ainsi décidé, à chaud, en temps de guerre, d’instruire chaque crime. Chef des enquêtes de la police d’Ukraine depuis quatre ans, l’officier Tsutskiridze est, depuis l’invasion russe, à la tête d’une opération qui, au 1er octobre, concerne déjà 97 000 investigations criminelles, étudie 40 000 scènes de crimes, a identifié 2 100 suspects et transmis 1 000 dossiers à la justice.
S’il n’était pas préparé à assumer une telle charge, le général ne le montre pas. Très calme, tout juste consent-il à évoquer « une expérience amère pour un Ukrainien », conscient que, « derrière chaque dossier, chaque nombre, il y a le destin et la vie d’une personne ».
Le fait d’enquêter non pas dans l’après-guerre, mais alors que le conflit est toujours en cours, ajoute à la difficulté. « L’aspect positif est que les traces des crimes sont encore fraîches, pointe l’enquêteur, mais c’est une situation unique d’enquêter parfois sous les tirs et les bombardements. Des policiers ont ainsi été tués sur des scènes de crimes. » Autre problème : « Beaucoup de témoins sont déplacés dans d’autres régions d’Ukraine ou réfugiés à l’étranger. » Sans compter tous ceux qui, de gré ou de force, sont partis en territoires occupés ou en Russie lors des défaites de l’armée russe.
Des proportions considérables
Le fait que la guerre russo-ukrainienne soit un conflit de type conventionnel entre deux armées, où les combattants meurent davantage que les civils, ne peut faire oublier aux Ukrainiens l’ampleur des crimes perpétrés par les forces russes à l’égard de la population. Si l’on prend en compte le fait que les troupes de Moscou ont finalement conquis peu de territoires et certains pour une durée relativement limitée – cinq semaines pour la région de Kiev, six mois pour Izioum, huit mois pour Kherson –, le niveau des exactions commises atteint, à certains endroits, des proportions considérables.
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