Voilà qui va vous intéresser : Un nouveau texte que je viens de découvrir sur le web et que nous vous reproduisons ci-dessous. Le propos est « la justice ».
Son titre (un avocat bipolaire condamné à Poitiers à huit mois de prison ferme) est évocateur.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Ce papier peut ainsi être pris au sérieux.
Sachez que la date d’édition est 2022-07-23 05:40:00.
Voilà ll’article mentionné :
Une attitude détachée à l’image d’un procès surréaliste qui s’est tenu lors d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Poitiers, vendredi…
Une attitude détachée à l’image d’un procès surréaliste qui s’est tenu lors d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Poitiers, vendredi 22 juillet 2022. L’avocat était poursuivi pour violences avec arme, menace de crime et port d’armes. Enfoncé dans sa « spirale en enfer », comme il l’a décrit, l’avocat dégoupille une première fois, le 31 mars 2022. La propriétaire de son logement, qu’il occupe depuis dix ans, vient lui annoncer qu’elle met en vente la maison. Patrice Brossy prend ça pour une agression : il insulte et sort masse et machette de 40 cm d’une voiture en les brandissant face à elle et son fils. Une image digne du film « La cité de la peur ». Sauf qu’ici, ce n’est pas du cinéma. La victime, choquée, s’est vue prescrire trois jours d’interruption totale de travail (ITT). « Elle avait un regard agressif, elle se croit tout permis et moi je n’insulte personne ! », se défend le prévenu.
« On va tous mourir »
Cette affaire aurait pu en rester là. Interpellé quelques heures plus tard au tribunal judiciaire de La Rochelle, Me Patrice Brossy est entendu en audition libre. Il reprend sa vie et récidive le 28 juin 2022, lors d’une journée de tous les dangers. Il embauche deux vigiles pour l’accompagner à l’assemblée générale de l’Ordre des avocats. L’avocat est en guerre contre ses confrères. « C’est la franc-maçonnerie ! Maintenant, je fais le ménage. Ceux qui m’ont fait des crasses payent. »
Mais avant de se rendre à la réunion organisée à Fouras, l’avocat décide de faire payer la concession Mercedes de Puilboreau. Il y a un problème, selon lui, avec l’achat de sa dernière berline allemande. Encadré par deux « golgoths », il pénètre dans le commerce et gaze le chef des ventes avant de repartir aussi sec. Crissements de pneus compris. Quelques minutes plus tard, même scénario à l’assemblée générale de l’Ordre. Costard et lunettes noires, l’avocat d’1,67 m pénètre avec un gros sac au milieu d’une assemblée d’une centaine de confrères. Les vigiles referment la porte. Il se dirige vers Me Catherine Cibot-Degommier, bâtonnière. « Je me suis dit « on va tous mourir », c’était d’une violence inouïe, certains confrères se sont échappés par la fenêtre… », a-t-elle raconté à la barre du tribunal.
Me Patrice Brossy, suspendu depuis le 9 juin 2022 du barreau dans le cadre d’une procédure disciplinaire ouverte à son encontre, se justifie : « Il y a ma maladie qui me fait surréagir. Pendant trente-cinq ans, je me suis excusé d’exister, j’ai toujours été arrangeant, c’était pas des menaces, c’était de l’humour. Tout le monde sait que je suis un provocateur. »
« Fragile et en souffrance »
Dans sa dernière mise en cause, l’avocat n’a pourtant pas fait rire la pauvre hôtesse de caisse de la station-service du Leclerc de Lagord. Sa carte bancaire ne passait pas pour payer les 35 euros. Il prend une arme de poing factice dans la boîte de sa Jaguar et la menace. Des vigiles arrivent, l’un d’eux tente de l’arrêter au moment où il part. Il sera interpellé quelques minutes plus tard par les policiers. Dans son coffre, un arsenal avec machette, masse, arbalète… « Tout ça, c’était pour ma sécurité », s’est-il justifié auprès de la présidente du tribunal.
Derrière ces faits, la maladie a été constamment sous-jacente. Patrice Brossy est bipolaire. Il a déjà fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. L’expert qui l’a rencontré évoque « un discours exalté sans élément hallucinatoire, pas de délire » mais « une personnalité rigide avec une difficulté à se remettre en cause », un « sentiment de toute-puissance. » Et s’il n’y a pas eu, selon lui, une abolition du discernement, il peut y avoir eu altération au moment des faits.
Avant les plaidoiries des parties civiles (qui ont demandé plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts), l’avocat a annoncé qu’il arrêtait sa profession au 31 décembre 2022. « J’ai des projets avec des amis pour faire du spectacle. » Pas revancharde, la bâtonnière n’a pas souhaité se constituer à titre personnel mais porter la parole des avocats du barreau rochelais. Elle n’a rien demandé. « Je sais qu’il est fragile, en souffrance. »
Bibliographie :
Construire sa maison/Faire construire,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
La justice et le droit (Fiche notion),(la couverture) .
Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de cartes postales/H.L.M.,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.