Voici les « bonnes pages » d’un texte que nous venons de repérer sur le web. Le propos va franchement vous convenir. Car le sujet est « la justice ».
Son titre (Tribunal. Prison ferme après l’accident mortel à Saint-Fiacre, près de Guingamp) est évocateur.
Sachez que le chroniqueur (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez prendre connaissance de ces révélations en toute confiance.
Sachez que la date de parution est 2024-03-06 02:06:00.
Texte :
Publié le
Ce mardi 5 mars 2024, le tribunal correctionnel de Saint Brieuc sonne le glas du parcours judiciaire enduré par la famille de la victime.
Les faits sont rappelés par la présidente, ils sont tragiquement simples. Une route rendue glissante par les températures négatives de cette nuit d’hiver, une « virée » improvisée, une consommation excessive d’alcool. Au bout : la mort d’un homme.
Le 19 janvier 2024 peu avant 19 heures, le prévenu se rend dans un bar au sortir du travail. Il y boit une bière et joue au « babyfoot ». Un ami arrive avec d’autres personnes. Ils « trinquent » ensemble. Les tournées s’enchainent, trois ou quatre, des alcools forts. 21 heures approchent et le débit de boissons va fermer. Un membre de ce petit groupe invite tout le monde chez lui, il achète une bouteille de » boisson écossaise ».
Une fois la bouteille vide, le prévenu et la victime quittent les lieux, direction Saint-Fiacre, chez un cousin du chauffeur. L’objectif initial est d’aller en discothèque. La victime est ivre, il s’endort à la place passager avant du véhicule, sa ceinture de sécurité n’est pas bouclée. Le cousin et sa compagne montent à l’arrière de ce puissant cabriolet. La destination a changé, il s’agit de ramener la victime chez lui.
Une perte de contrôle et des tonneaux
Ils ne feront qu’un très court trajet, à la sortie du bourg, une plaque de verglas, la perte de contrôle et les tonneaux … La voiture termine sa course dans le fossé, stoppée par une souche. Le passager avant est éjecté par la vitre latérale. Le pronostic vital est engagé.
Sur les lieux, les secours prodiguent les premiers soins, ils sont très pessimistes. L’homme est placé sous respirateur artificiel et tansporté au CHU Pontchaillou de Rennes. Il sera « débranché » une dizaine de jours plus tard.
L’enquête des gendarmes
Sur les lieux, le prévenu se présente immédiatement aux gendarmes, il leur déclare qu’il conduisait la voiture, qu’elle n’est pas assurée. Son taux d’alcoolémie est de 1.64 grammes d’alcool dans le sang.
Une première audience
Le prévenu, entendu par les gendarmes juste après l’accident a été auditionné à nouveau à la suite du décès de son passager. Ses versions n’ont pas changé, il reconnaît ses torts. Le 20 février dernier, à la suite de cette seconde audition, il est présenté au tribunal et placé en détention provisoire en attendant la date de son jugement fixée ce jour.
Une arrivée sous escorte policière
Le prévenu arrive donc au tribunal encadré de trois policiers. Il reconnait sa culpabilité dans cette affaire. Tout comme le 20 février dernier, les larmes lui montent aux yeux à plusieurs reprises. « C’est moi le fautif, j‘ai commis l’irréparable. »
Les parties civiles présentes à l’audience
Les deux fils de la victime encadrent leur mère sur le banc des parties civiles, la mère de la victime les accompagne également. Leurs deux avocates déplorent toutes deux le départ prématuré d’un père, d’un mari, d’un fils …Elles sollicitent ensuite un renvoi pour intérêts civils afin de prendre le temps d’évaluer les montants des préjudices.
Quant au ministère public, après avoir rappelé que la peine maximale encourue est de sept ans d’emprisonnement, il évoque le passé judiciaire « chargé » du prévenu. Ce magistrat requiert une peine de quatre ans d’emprisonnement dont la moitié assortie d’un sursis probatoire.
Un casier judiciaire « garnis » de délits routiers
Seize condamnations au casier judiciaire dont dix pour des délits routiers. En 2006, l’intéressé a même déjà été condamné pour des blessures involontaires à la suite d’un accident de la circulation. Il s’agirait selon le prévenu d’un cyclo qui roulait sans éclairage qu’il aurait renversé.
L’avocate de la défense explique que l’accident de janvier 2024 est dû à un malheureux concours de circonstances. Aujourd’hui son client est lui aussi inconsolable. Pour clôturer les débats, celui-ci répétera une nouvelle fois : » Je suis désolé pour la famille »
Après délibérations, le tribunal va au-delà des réquisitions du ministère public et condamne le prévenu à une peine de cinq ans d’emprisonnement dont trente mois assortis d’un sursis probatoire. Des obligations de soins, de travail et d’indemniser les victimes sont prononcées. Une interdiction de fréquenter les débits de boissons et de conduire un véhicule pour une durée de trois ans complètent cette sanction.
Enfin, le sursis d’une peine datant de 2020, de trois mois emprisonnement, est révoquée. L’intéressé devra verser 36 000 euros de provisions aux parties civiles (10 000 aux deux fils et à la compagne, 6 000 à la mère). Les montants précis des dommages et intérêts seront fixés à l’audience du 20 septembre prochain.
Le condamné quitte la salle d’audience, toujours encadré par son escorte, le maintien en détention ayant également été décidé par le tribunal.
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Bibliographie :
De la justice dans la Révolution et dans l’Église/Douzième Étude,Le livre . Ouvrage de référence.
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Photographie/Personnalités/K/Alberto Korda,Le livre .