Sur cette parution, un tout nouvel encart qui va parfaire notre revue de presse sur « la justice ».
Le titre séduisant (Justice du peuple – Courrier picard) parle de lui-même.
Présenté sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres papiers qu’il a publiés sur le web.
Il n’y a pas de raison de ne pas croire de la fiabilité de ces informations.
Le papier a été diffusé à une date notée 2023-01-02 12:38:00.
Voilà lle texte mentionné :
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2 min
La cour d’assises perd sa base. Désormais la moitié des affaires criminelles en France (viols, coups mortels, torture et barbarie, vols à main armée) seront jugées par des cours criminelles départementales. Cinq magistrats professionnels, dont deux retraités ou temporaires, remplaceront les trois juges et six jurés populaires…
L’objectif est de désengorger les cours d’assises et leurs longs délais d‘attente. En professionnalisant, la justice gagne en rapidité et efficacité. Le ministère veut aussi faire des économies sur les indemnités des jurés. Tout en promettant d’engager plus de magistrats et de greffiers.
Au moins, cette réforme a d’abord été soumise à expérience durant trois ans dans 15 départements. Gain de temps et qualité des débats sont reconnus par les observateurs professionnels. Les économies, elles, restent contestées. Surtout les moyens manquent toujours, le recrutement se fait attendre, et les juges appelés en cour criminelle manquent à leurs autres tâches. Une expérience sans bilan sincère ni gain incontestable reste donc fragile.
L’enjeu véritable est encore ailleurs. Depuis la Révolution, la justice est rendue au nom du peuple français par le peuple, soit des citoyens tirés au sort. Si le système a varié selon les époques, il autorise aujourd’hui à être jugé par ses pairs au nom « du bon sens citoyen ». Déjà exclu des procès de terrorisme, le citoyen-juré se voit donc retirer un autre de ses droits : celui de s’impliquer directement dans l’application de la loi. Même si beaucoup de tirés au sort tentaient d’échapper à leur devoir…
Participer au travail de la justice est pourtant un des rares moments qui peut offrir un sentiment d’appartenance à une communauté nationale. Et de dépasser la somme quotidienne des intérêts personnels ou catégoriels, l’enfermement dans sa bulle informationnelle, sociale, politique ou morale habituelle. Le service militaire national avait eu en partie cette fonction.
Ce nouveau grignotage d’un droit et devoir citoyen ne fera pas s’effondrer la justice. Il agrandira juste un peu plus le fossé des habitants, de moins en moins citoyens et impliqués dans la vie collective, avec nos institutions républicaines, déjà fragilisées.
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