Voilà qui va vous convenir : Un nouveau papier que nous venons de voir sur internet et que nous vous produisons ci-dessous. La thématique est « la justice ».
Son titre troublant (Région | Tribunal correctionnel de Marseille : 2 ans ferme pour avoir dealé dans une crèche) en dit long.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», l’éditorialiste est positivement connu.
Vous pouvez lire ces infos en toute tranquillité.
Sachez que la date de publication est 2023-04-22 01:45:00.
Texte original :
Curieux plan stups : Samir, 43 ans, avait choisi… la cour d’une crèche (fermée, toutefois, à cette heure) de la cité des Matagots, à La Ciotat, lorsqu’il a été interpellé, le 14 avril dernier, par la police. Les fonctionnaires ont eu le temps de surprendre le quadragénaire en pleine transaction de cannabis avant de lui passer les menottes.
Devant le tribunal correctionnel de Marseille, quelques jours de garde à vue plus tard, il tente de convaincre les juges que, addict au cannabis et au jeu, il n’achète que pour sa consommation personnelle, « et parfois je récupère un peu pour vendre aux collègues », afin de financer son autre addiction.
La procureure Laurie Leblond n’y souscrit pas et ne masque d’ailleurs pas son « désespoir » face à ce prévenu aux explications branlantes. « Il achète à Marseille et reconditionne pour ses clients. Par le passé, il a été condamné à trente puis vingt-quatre mois d’emprisonnement, constate-t-elle. Il a dû penser que les prix étaient à la baisse sur les peines et qu’il pouvait continuer… »
La magistrate requiert à l’encontre de Samir trois ans de prison, dont deux ferme.
« Le désespoir de madame le procureur lui fait atteindre des sommets de répression trop importants« , rétorque en défense Me Julien Blot. Qui remarque, à la décharge de son client : « Il y a un antagonisme fort entre la mansuétude dont bénéficie le consommateur ‘récréatif’ et l’individu en difficulté sanitaire et sociale que l’on va envoyer en détention« . Mettant en avant le solide environnement familial de Samir, « un individu en perdition totale« . Mais selon lui, il est « sur la voie d’une insertion« , si bien que l’avocat de la défense sollicite plutôt un suivi médical en guide d’alternative à la détention.
Le président Vincent Clergerie et ses assesseurs en ont décidé autrement. Suivant les réquisitions du parquet, ils ont condamné Samir à deux ans de prison ferme, avec obligation de soin, de travail et de fixer son domicile chez un proche à Volonne, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Loin de La Ciotat, de Marseille et de leurs tentations. À la fin des débats, l’un des assesseurs s’était penché vers le prévenu pour lui demander : « Pourquoi dans la cour d’une crèche, près des enfants ? » Bredouillant, Samir n’avait pas su répondre.
Bibliographie :
Dictionnaire philosophique/Garnier (1878)/Justice,(la couverture) .
La Justice et les Enfants,A voir et à lire. .
Une question de justice,(la couverture) .