Nos rédacteurs ont relevé un article sur internet dont la thématique est «la justice».
Son titre troublant (Vesoul. Un courtier en assurance soupçonné d’escroquerie relaxé par le tribunal de Vesoul) en dit long.
Le journaliste (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur le web.
Sachez que la date de parution est 2023-01-08 23:00:00.
Ce jeudi 5 janvier, un courtier aujourd’hui à la retraite comparaissait devant le tribunal judiciaire de Vesoul pour des faits d’escroquerie ainsi que d’usurpation d’identité. Courtier en assurance depuis près de 40 ans, il a travaillé pour différentes compagnies avant de se mettre à son compte. Aujourd’hui, il est accusé d’avoir fait souscrire de nouveaux contrats d’assurance à des personnes vulnérables, en leur facturant des frais de dossier sous forme de chèques qu’il encaissait. Il est également accusé d’avoir « usurpé » l’identité d’une compagnie d’assurances très connue, lorsqu’il se présentait au domicile des présumées victimes.
18 victimes présumées
À la barre, le prévenu fait directement usage de son droit au silence, dès le début de l’audience. À l’énumération des faits, la liste est longue : en effet, l’enquête réunie 18 victimes présumées dont certaines sont décédées depuis. Le profil des victimes est semblable, uniquement des personnes âgées et dont la plupart sont seules. Dans les différents témoignages, l’homme de 63 ans est décrit comme déterminé et surtout très persuasif.
Avec l’accumulation de plaintes, différentes enquêtes ont été ouvertes et regroupées sur toute la région. Le retraité était soupçonné d’avoir fait des victimes dans trois départements différents : la Haute-Saône , le Doubs et la Côte-d’Or. D’ailleurs, le courtier en assurance a déjà été jugé en 2014 par le tribunal de Besançon pour des faits similaires, avec cette fois-ci 38 victimes, avant d’être également relaxé.
Après des investigations, les enquêteurs ont retrouvé à son domicile plusieurs fichiers clients dont certains portaient des inscriptions telles que « lui seul », « lui seul tous les jours », ou encore « lui malade ».
Dans cette affaire, une célèbre compagnie d’assurances s’est également portée partie civile, pour usurpation d’identité. Une accusation démentie par le prévenu, qui assure que la compagnie lui en veut, et que cette dernière serait à l’origine de ce qu’il surnomme « un complot ».
Un mode opératoire semblable
Les présumées victimes décrivent toutes le même mode opératoire : le sexagénaire les contactait par téléphone, avant de se rendre à leur domicile en se présentant comme courtier pour une célèbre compagnie d’assurances. Il leur proposait de souscrire un nouveau contrat d’assurance plus avantageux, et leur réclamait des chèques de 50 €, 80 € ou encore 100 € pour couvrir des frais de dossier.
D’après des témoignages, il repartait même avec la carte d’identité de certaines victimes, avant de leur rapporter. Beaucoup de proches de victimes témoignent de leur fragilité, certaines d’entre elles étaient même sous tutelle ou encore sous curatelle.
40 ans d’expérience dans les assurances
L’avocat d’une des victimes, Me Anne Lagarrigue , rappelle l’expérience du prévenu dans le domaine des assurances : « Il revendique 40 ans d’expérience, c’est utile, il connaît bien le fonctionnement de la machine ». L’avocat de la défense, Me Bernard Vanhoutte, ouvre son plaidoyer en attaquant la procédure dans sa forme. Une défense qui mettra le doute au tribunal, et qui l’incitera à prononcer la relaxe du prévenu, par manque d’éléments.
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