Sur internet : le combat de l’avocat Melhem Khalaf pour que justice soit faite

Je viens de repérer cet encart sur le propos « la justice ». Avec plaisir nous vous en transmettons l’essentiel dans cette publication.

Son titre (le combat de l’avocat Melhem Khalaf pour que justice soit faite) est évocateur.

Sachez que l’auteur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Vous pouvez en conséquence faire confiance à cette parution.

Voilà ll’article dont il s’agit :

Mardi, à la Maison de l’avocat à Beyrouth. Comme chaque semaine, une vingtaine de membres du barreau sont réunis. Melhem Khalaf, l’ancien bâtonnier de 59 ans, cheveux clairsemés et carrure imposante, préside la réunion. Ce jour-là, il est question du dossier de la Savaro Ltd, l’entreprise fictive importatrice de la cargaison de nitrate d’ammonium à l’origine de la gigantesque explosion survenue le 4 août 2020 au port de Beyrouth. Au lendemain de la catastrophe, Melhem Khalaf les avait tous appelés pour constituer sa « task force ». Un bureau d’accusation composé des meilleures robes noires du pays, déployé pour « défricher des pistes » en appui de l’enquête officielle.​

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L’ancien humanitaire, cofondateur dans les années 1980 de l’ONG libanaise Offrejoie, le sait. La bataille pour la vérité sera longue. Au Liban, les crimes et attentats perpétrés depuis le début de la guerre civile (1975-1990) sont tous restés impunis. Alors que le pays, toujours profondément meurtri, commémore jeudi le deuxième anniversaire
 de la tragédie du port ayant fait plus de 200 morts, 6 000 blessés et ravagé des pans entiers de la capitale libanaise, l’enquête qui implique les plus hauts responsables de l’État est paralysée.

Un « engagement remarquable »

Le 4 août 2020, Melhem ­Khalaf se trouve dans son bureau au palais de justice, à 1 kilomètre à vol d’oiseau du port, quand le monstre rougeoyant de fumée s’élève dans le ciel, faisant voler en éclats les vitres de l’ensemble du bâtiment. Le président du barreau mobilise immédiatement ses troupes. Son premier réflexe est d’appeler le procureur général et la ministre de la Justice pour demander la mise sous scellés du site de l’explosion, un cratère de 43 mètres de profondeur au milieu d’une zone industrielle en lambeaux. Surtout, afin de « garantir l’indemnisation des victimes », il exige que l’enquête soit confiée à la cour de justice, non à un tribunal militaire, comme le souhaitent alors plusieurs responsables politiques.​

En plus du bureau d’accusation, dont les membres assistent aux audiences de l’enquête, 150 avocats sont chargés de recueillir les plaintes des victimes. Des bureaux mobiles sont aménagés dans les zones les plus touchées par la déflagration. Au total, près de 1 400 dossiers seront instruits à titre bénévole. « Son engagement dès les premières heures a été remarquable, reconnaît l’avocat et activiste Wassef Haraké. Il voulait couper court aux tentatives de politisation ou d’ingérence de certaines parties dans le travail de la justice. Il a monté une grande équipe d’avocats déployée sur le terrain aux côtés de la population. » Victimes, blessées ou non, et proches de disparus se succèdent dans le bureau de cet homme humble pétri d’idéalisme qui trouve du temps pour chacun. « Melhem Khalaf est la seule personne haut placée à nous avoir appelés quand notre enfant est mort », confie Tracy Najjar, dont la fille de 3 ans a péri dans l’explosion.

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Il voulait couper court aux tentatives de politisation ou d’ingérence de certaines parties

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Début juillet, lorsque les immenses silos du port se mettent à flamber sous l’effet de la chaleur*, ravivant les traumatismes des habitants, Melhem Khalaf est au rendez-vous. Cette fois, avec sa casquette de député. L’avocat fait partie des 11 candidats élus au ­Parlement en mai, membres de partis indépendants nés dans le sillage de la révolte de 2019 contre la classe politique corrompue. Avec trois autres élus, il organisait dimanche dernier une conférence de presse devant les réservoirs de blé, pressant les autorités de préserver ces structures que les victimes voudraient transformer en mémorial. Alors que l’enquête est bloquée, celles-ci redoutent que le drame finisse par tomber dans ­l’oubli. Aucun des hauts responsables inculpés, dont certains ont même été réélus aux dernières législatives, n’a jusqu’à présent accepté de comparaître. Pire, les ministres et fonctionnaires visés ont multiplié les recours à l’encontre du juge Tarek Bitar, chargé de l’investigation. Pas moins de 21 actions sont actuellement engagées contre lui, gelant l’enquête.

Une enquête paralysée

Pour qu’elle puisse reprendre, il faudrait que la Cour de cassation se prononce sur le dessaisissement du magistrat. Or le processus de ­nomination des présidents des chambres de cette instance n’a pas été ­finalisé, bloqué jusqu’à présent par le ministre des Finances – proche de la formation chiite Amal, un parti allié au ­Hezbollah –, dont la ­signature est requise. Soupçonné d’avoir ­organisé, sinon ­couvert, l’acheminement du nitrate ­d’ammonium pour le transformer en barils d’explosif destinés à Bachar El-Assad afin qu’il bombarde les villes syriennes, le parti de Dieu est pointé du doigt par de nombreux observateurs du dossier.

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Quelques mois après l’explosion, le chercheur libanais Lokman Slim avait d’ailleurs dénoncé dans les médias locaux l’implication de la milice financée par Téhéran. Il a été assassiné le 4 février 2021. « Il y a une volonté ferme de ne pas laisser l’investigation suivre son cours », tempête Melhem Khalaf, fustigeant « l’emboîtement d’ingénieries juridiques » auquel se livrent depuis des mois les responsables politiques pour obstruer l’enquête. Face à cette paralysie, son bureau d’accusation ne veut rien lâcher. En mars, les avocats ont lancé une action pour abus de droit contre deux des ministres mis en examen contestant la légitimité du juge.

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Il y a une volonté ferme de ne pas laisser l’investigation suivre son cours 

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Mi-juin, ils ont remporté une petite victoire. À la suite d’un procès intenté il y a un an par plusieurs avocats, la Haute Cour de justice de Londres a sommé la société Savaro Ltd, qui appartiendrait à un homme d’affaires syrien proche du régime d’Assad, à révéler ­l’identité de son véritable propriétaire. Pour échapper aux poursuites, la firme réclamait sa radiation volontaire auprès du registre anglais du commerce. « On a réussi au dernier moment à empêcher la dissolution de l’entreprise », confie Melhem Khalaf.

Des « informations » cruciales pourraient sortir dans les prochains mois, espère-t-il. Un point d’interrogation demeure toutefois, ­concernant le soutien de la ­communauté internationale. Des proches des victimes appellent à une enquête auprès de l’ONU. Mais selon Human Rights Watch, la France n’aurait pas encore donné son feu vert. ­Melhem Khalaf déplore le manque de ­coopération des capitales ­étrangères avec le bureau ­d’accusation, un « délaissement » qu’il met sur le compte de la realpolitik. « Je ne m’adresse plus aux États, ils ont leurs propres intérêts », affirme l’ancien bâtonnier. ​À trois reprises, il a écrit au secrétariat des Nations unies pour réclamer des photos satellites du site de l’explosion. La même demande a été formulée auprès de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France ou encore la Russie. Des requêtes jusqu’ici ­restées lettre morte.

* Une partie des silos à grains se sont finalement effondrés
ce dimanche à la suite d’un incendie et à quelques jours du deuxième anniversaire de l’exposition dans le port de Beyrouth. Les autorités avaient recommandés d’évacuer la zone, de porter des masques et de ne pas aérer les logements, au cas où ces réservoirs s’effondraient.

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